• Frère

    Frère venu d’ailleurs
    Avec tes mots si proches
    Qu’ils font mal tant ils me touchent,
    Tu m’as parlé tandis
    Que je n’attendais plus.
     
    J’avais posé le front contre une pierre.
    Fragile comme un œuf
    Contre sa dureté.
    Mais toi l’étranger,
    depuis l’intérieur de ma tête,
    Tu m’a donné ce que je n’entends plus.
    « Tu es vivant donc éphémère.
    Et pourquoi parles-tu ?
    Pour dire un creux.
    Sonne, résonne et déraisonne
    Toi qui n’es que ce peu de temps
    Car tout parle par ta personne
    Tant que tu as ce creux dedans ».
     
     
    Et je pleurais en t’écoutant.

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