• Je sais, je crois savoir

    Ceux qui m'avaient
    légitimé de leur amour
    depuis si longtemps se sont tus
    que je ne sais plus
    qui je suis, si je suis.
    pourtant, je sais, je crois savoir
    qu'il y a la minceur d'une anche
    entre allégresse et désespoir.

    Souffle dans ce tuyau qui vibre,
    que sonnent tes orgues intimes
    comme des étoiles en plein ciel.
    La nuit respire entre tes yeux
    comme une larme.
    Tu es heureux dans ce silence.

    Tu sais, tu crois savoir
    qu'il y a aussi de la joie
    à ne plus être rien
    qu'une poussière
    sur l'inerte.

    Leurs rides que tu froissais
    d'un baiser rieur de tes lèvres,
    tu les reconnais sur tes joues.
    Il y a de la gaieté sans doute
    à se sentir devenir vieux.

    Tu sais, tu crois savoir
    qu'il y a la minceur d'une anche
    entre allégresse et désespoir.


  • Commentaires

    1
    Mardi 15 Décembre 2015 à 11:06

    Très beau texte ********

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